Jean-Claude TULOUP

 

Notice rédigée par

 

 

Jean-Claude Tuloup est né à Evian en 1930 ; il passe une grande partie de son enfance et de son adolescence en Algérie. De retour en métropole, à Saint-Etienne, en 1945, après un baccalauréat « sciences expérimentales », il se lance, en 1949, dans des études de médecine à Lyon où il se destinait à une carrière de médecin militaire. Un accident de santé l’amène, au bout de deux ans, à modifier son projet initial : il se consacre alors à la médecine civile. Après l’internat à Chambéry, il fait trois ans de spécialisation en radiologie dont il sort major. Le hasard des petites annonces le conduit à Arles où il s’associe au docteur Dauphin en 1960.

Esprit curieux et inventif, il étudie, outre les disciplines purement médicales, l’électronique et l’informatique et, au long de sa carrière de radiologue, suit le développement rapide et la complexification de l’imagerie médicale. Il complète sa formation médicale à Marseille par un certificat d’études spéciales des maladies de l’appareil digestif.

En 1996, Jean-Claude Tuloup prend sa retraite et entre à l’Académie d’Arles en 1999 sur le fauteuil de son confère Jean Baptiste Louis Noël Rey, connu sous le nom de Docteur Louis Rey : il est parrainé par un autre confrère, le docteur Maurice Molinier. Son discours de réception, prononcé le 28 novembre 1999, intitulé « L’orfèvrerie et les orfèvres d’Arles », très remarqué, fut publié dans la revue Akadémos (n° 42, 2006, p. 19-29).

Les nombreuses conférences qu’il fit à l’Académie ont un point commun : l’image qu’il excellait à observer et interpréter. Rappelons, en 2002, sa présentation du groupe dit de Niobé à l’occasion de son arrivée à Arles dans le jardin d’été, puis en 2005, sa conférence sur la tapisserie de l’Apocalypse de saint Jean pour laquelle il réalise un montage exceptionnel des superbes photos qu’il en avait prises et permet à tous de voir la tapisserie telle quelle se trouvait en décembre 1400 sur le mur de l’Archevêché lors du mariage de Louis II d’Anjou et de Yolande d’Aragon. En 2008, il présente un exposé illustré de très belles diapositives, intitulé « Camille Claudel, un génie tourmenté » ; en 2009, il commente le livre d’images qu’est le portail de Saint-Trophime d’Arles et, l’année suivante, celui de Saint-Gilles du Gard lors de la conférence au cours de laquelle il eut le malaise qui lui fut fatal en décembre 2010.

Jean-Claude Tuloup