Violette Lucie Suzanne Jeanne MEJAN

 

Notice rédigée par Michel Baudat

 

 

Elue à l'Académie d'Arles en 1947, occupa les fonctions de secrétaire générale en 1953 à 1963.

 

 

Violette Méjan naquit le 27 octobre 1919 à Nîmes. Fille de Louis Méjan, elle était par sa mère l'arrière petite fille de l'amiral Jauréguibéry, ancien gouverneur du Sénégal.

Licenciée ès lettres de l'université de Paris (15/6/1945), elle suivit, en 1946 à Paris, les cours de l'école des Chartes et fit deux stages : l'un à la Sorbonne (25/3-3/7/1946), l'autre à la bibliothèque municipale de Reims (1-30/9/1946). Elle fut élève de M. Jean Porcher, conservateur du département des manuscrits à la Bibliothèque Nationale (année 1945-1946). Elle obtint le diplôme technique de bibliothécaire le 20/12/1947 avec mention assez bien.

 

Nommée le 1er septembre 1947 bibliothécaire de la Bibliothèque d'Arles en remplacement de M. Lachat, qui n'était resté que deux ans, elle occupa les fonction de bibliothécaire archiviste d'Arles.

Elle a mis à jour et enrichi les collections et s'est livrée à quantité d'aménagements heureux pour le catalogue et le reclassement des fonds entrepris par Fernand Benoit. Notamment elle a groupée et perfectionnée la section enfantine dans une salle spéciale. Elle a organisé huit expositions: Arles antique et l'urbanisme, Arles sous l'ancien régime, Arles et la Camargue, Louis Jou...

 

Parallèlement elle poursuivit ses études et, le 27 février 1959, obtint le Doctorat ès-lettres avec la mention très honorable à la faculté des lettres et sciences humaines d'Aix Son doctorat porta sur "La séparation des Églises et de l'État. L'oeuvre de Louis Méjan" ; on en trouve le bulletin critique par G. Lepointe dans la Revue d'histoire de l'Église de France, tome 46, n°143, 1960. pp. 156-159.

Si la thèse principale porte sur l'oeuvre de Louis Méjan, dernier directeur de l'Administration autonome des Cultes, elle est complétée par une thèse secondaire embrassant la généralité de la période antérieure à 1902 et le rôle du protestantisme dans les raports de l'Eglise et de l'Etat.

 

En 1961 elle obtint la médaille Paul Paret que lui remis André Villard: Provincia, Revue mensuelle d'histoire et d'archéologie provençales, t. V, n°249, mars 1961, p. 37-39.

 

Elle démissionna le 1er novembre 1963 suite à une opposition avec la municipalité et quitta Arles après avoir cédé sa maison de famille, rue Balze, au Muséon Arlaten. On perd sa trace par la suite. Elle serait décédée à Montpellier dans les années 2000.

Violette Méjan