Marie André Henri Spitz

 

 

Notice rédigée par Michel Baudat

 

 

Reçu à l'Académie d'Arles en 1941.

 

Il naquit le 15 octobre 1883 à Besançon, dans une famille originaire de Lorraine. Après des études au lycée et à l'Ecole des Beaux-Arts de Besançon, il passa, en 1902, le concours pour l'enseignement du dessin dans les Lycées d'Etat et Ecoles Normales. Nommé professeur de dessin au lycée de Besançon il y resta jusqu'à la déclaration de guerre.

Mobilisé en août 1914, il rejoignit l'armée d'orient sur le front de Macédoine. Décoré de la croix de guerre et fait chevalier de l'aigle blanc de Serbie, il fut évacué à Hyères en octobre 1917, victime du paludisme et de la dysenterie.

Pendant sa convalescence il fut envoyé à Valréas pour enseigner le dessin panoramique aux officiers. Il y rencontra Magdeleine Revoul qu'il épousa en 1919.

A la fin de la guerre il fut nommé à Paris, au lycée Henri IV, où il resta jusqu'en 1939.

Elève de Giacometti et d'Adler, il exposa, dès 1914, au Salon des Artistes français dont il obtint la médaille d'or en 1932.

Attiré par la lumière, il acheta, en 1936, une maison à Arles, au n°4 rue de la Bastille, dans l'ancien hôtel de Donines, près du théâtre antique. En 1939 il fut nommé au lycée d'Avignon où il termina sa carrière en mars 1941.

Il entra au comité du Museon Arlaten, au comité de la Bibliothèque Municipale et fut élu à l'Académie d'Arles. Il participa à la revue d’Arles à partir de 1941. C'est à cette époque qu'il peignit une série de grands tableaux représentant les piliers du cloître de Saint-Trophime.

Il retourna à Paris en 1948 ; en 1958 il fut membre du jury du Salon des Artistes français. En 1971 il s'installa à la maison de retraite des artistes à Nogent-sur-Marne où il décéda le 24 août 1977.

Une rétrospective lui fut consacrée par le musée d'Art Sacré de Pont-Saint-Esprit en 2004 

 

Au cours de sa carrière il dessina aussi 80 timbres poste (65 pour la France et 15 pour la Tunisie, Monaco, le Sénégal, le Tchad, le Mali, le Congo et le Conseil de l'Europe) ; ainsi que des flammes d'oblitération : Valréas, Vichy, les Hospices de Beaumes et Arles (représentant une arlésienne de profil près des colonnes du théâtre antique avec la mention "Arles Rome des Gaules").

Son premier timbre-poste fut "La Champenoise coiffée du toquat", émis en 1938. Le dernier fut "Le 650e anniversaire de l'enclave papale de Valréas" en 1968, il avait alors 85 ans.

 

 

Girard (A.) [dir.] Dans la lumière d’André Spitz, catalogue de l'exposition du musée d'art sacré, 26 juin – 5 septembre 2004, Pont-Saint-Esprit : Muse´e d'art sacre´ du Gard, 2004.

Garagnon (R.), "André Spitz, artiste peintre (1883-1977)", dans Bulletin des Amis du Vieil Arles, n°130, sept. 2006, p. 3-13.

André Spitz