Abbé Gabriel FARE

 

Notice rédigée par Michel Baudat

 

 

Reçu à l'Académie d'Arles en mai 1954, directeur du roudelet Mistralien

 

Il naquit le 7 avril 1889 à Verquières ; décéda le 28 août 1974 à Arles, inhumé à Verquières.

Appelé sous les drapeaux le 15 août 1914. Soldat-infirmier pendant la 1ère guerre mondiale, au 22e colonial (4è Cie, secteur 13). Citation à l'ordre du jour de la Brigade (Croix de Guerre avec étoile) pour s'être distingué au cours des combats des 9,10,11 février 1916, relevant le blessés sous la ligne du feu et sous un bombardement d'une extrême violence. En 1917 on le retrouve caporal et il reçoit une seconde citation : caporal-brancardier modèle, a circulé sans arrêt pendant les opérations du 15 au 23 avril 1917, recherchant blessés et cadavres. Il fut décoré de la Croix de Guerre.

 

 

Il fit ses études religieuses au séminaire d'Aix : Clerc Tonsuré le 29/06/1908 ; Clerc Minoré le 23/06/1909 ; il reçu le Sous Diaconat le 28/03/1914, le Diaconat le 06/06/1914, et le Presbytérat 29/06/1914.

Il fut ensuite nommé vicaire à la Paroisse de Lambesc (12/07/1914-10/04/1921) puis à celle de Saint-Rémy de Provence (10/04/1921-24/02/1924) ; il fut ensuite curé des paroisses de Vitrolles (24/02/1924-02/05/1926) et Carry-le-Rouet (02/05/1926-16/02/1936), avant de devenir administrateur des paroisses de Saint-Julien de Martigues (10/09/1933-), de Sausset-les-Pins (01/07/1934-1936). Le 16/02/1936 il fut nommé responsable de l'Œuvre Interparoissiale Saint Etienne d'Arles. Parallèlement il fut aumônier de l'Hôpital d'Arles (16/02/1936-20/07/1939), et aumônier de l'            Hospice Saint-Césaire d'Arles (20/07/1939-12/10/1941). Le 15/12/1940 il fut reçu comme chanoine du chapitre cathédral de Saint-Trophime d'Arles, puis administrateur de la Paroisse d'Albaron (12/10/1941-1942), et aumônier du Collège d'Arles section des garçons (18/01/1942)

 

 

Il publia :

- Le glandeur de lumière (poèmes), Arles, Paul Roubaud, 1929, recueil qui regroupe les poèmes qu'il avait composés au front.

- Notre-Dame Montjoie : chants des jeunes à Marie, abbé Fare, 1946

- Souto l'oulivié : cansoun prouvençalo : paraulo e musico ; [S.l.] [s.n.], [1954]

- Li conte de moun curat (Les contes de mon curé), Nîmes, Béné, 1971

- La Routo dóu bonur : vint conte prouvençau emé la traducioun (La Route du bonheur : vingt contes provençaux), Nîmes, Béné, 1972

- Trege counte de capelan, (13 contes de chapelain), Nîmes, Béné, 1973

 

Il ne commença a écrire en Provençal qu'après la guerre 1939/45. Il reçu 17 des premiers ou deuxièmes prix de l'Académie provençale des jeux floraux (poèmes et chansons). Il fut même nommé maître perpétuel es jeux floraux, distinction qui ne fut donnée qu'à trois personnes jusqu'en 1981.

Mais ce fut dans la composition musicale qu'il excella. Il commença à écrire des chansons pendant la guerre 14-18 : notamment La chanson du Permissionnaire (1916), La chanson sur le front (publiée dans Le prêtre au armés n° du 15/11/1916) ; La complainte des sapins des Vosges (1916) ; Le chant de la Coloniale (1916) ; Les Babillardes (1916) ; Les Enfants de France (1916). En 85 ans il écrivit plus de 150 chansons ; son Cantaïre de Betlen, Noël provençal qui a été enregistré sur disque Philips en 1965 ; Canten li santounié qui fut longtemps chanté à Saint-Trophime lors de la clôture du salon des santonniers…

En 1969 il collabora avec le syndicat d'initiative d'Arles au premier annuaire du tourisme arlésien. Il participa aux travaux du clergé pour élaborer une liturgie provençale.

 

Pierre Neri lui a consacré une notice biographique : "Un fervent provençal Gabriel Fare" ; dans Bulletin des Amis du Vieil Arles, n°41, juin 1981, p.19 à 23.

 

Gabriel Fare