Jean Giffon        Montélimar, vers 1630 – Arles, 1712

 

Notice rédigée par Marc Heijmans

 

Né vers 1630 à Montélimar, d’origine protestante, il s’installe à Arles, où il est rebaptisé dans la religion catholique en 1676. Il épouse Thérèse Mercurin, dont il a un fils, Esprit Joseph, né en 1665, et il épouse en secondes noces Marguerite Begou (en 1695), dont il avait déjà deux enfants.

Docteur en médecine, « antiquaire », collectionneur et bibliophile, il fait partie des membres fondateurs de l’Académie, dont il est l’un des éléments les plus actifs. C’est lui qui a rédigé la première partie du Registre, jusqu’en 1669. Il accueille souvent des séances de l’Académie dans sa maison située dans les ruines du théâtre antique, où il avait exposé de nombreux fragments de sculpture antique.

Il publie en 1667 Les véritables et principales circonstances de la mort déplorable de Madame la marquise de Ganges, qui a eu un grand succès. Il écrit en trois jours une comédie : Chloris. Il produit un opuscule relatant les fêtes de la canonisation de saint François de Sales à l’église de la Visitation d’Arles, imprimé chez Mesnier et plusieurs sonnets sont publiés dans le Mercure Galant, dont il est peut-être le correspondant. En 1675, il est admis, avec le marquis de Châteaurenard, à la séance de l’Académie française. Après la mort de J. de Grille de Robiac, il lui succède à l’Académie des Ricovrati à Padoue.

Souffrant de rhumatismes, il décède au mois de janvier 1712.

Giffon