Jean FUZIER

 

Notice rédigée par

 

 

Le Professeur Jean Fuzier a été élu en 1982 à l’Académie d’Arles, René Garagnon étant son parrain. Son discours de réception porte sur André Dulaurens, médecin arlésien et inspirateur des lettres européennes. Après de brillantes études à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm il obtient une agrégation d’anglais : il va enseigner cette langue dans les lycées d’Amiens et de Neuilly. Ce Grenoblois rejoint ensuite le midi à la faveur d’une nomination d’assistant à la Faculté des Lettres de Montpellier, ce qui lui permet de s’installer à Arles, ville de naissance de son épouse, fille de l’emblématique maire Joseph Morizot (1868-1935). En 1979 il est nommé professeur de langue et littérature anglaise, toujours à Montpellier, et partage son temps entre l’enseignement, la recherche et la culture de ses oliviers du domaine de Margaillan. Devenu un éminent spécialiste du théâtre du XVIe siècle il crée et dirige le CERE (centre d’études et de recherches élisabéthaines à l’Université Paul Valéry de Montpellier) puis devient président de la Société française Shakespeare. Inlassable traducteur, on lui doit entre autres choses les « Œuvres poétiques » de Shakespeare dans la Pléiade, une magistrale édition critique des « Sonnets » du même auteur et une thèse sur « La folie dans le théâtre élisabéthain ». C’est à l’occasion de cette recherche qu’il montre l’influence qu’a pu avoir le médecin arlésien André Dulaurens sur la littérature européenne. Son ouvrage Le discours des maladies mélancoliques (1597) décrivant pour la première fois les symptômes de la folie et traduit en anglais, italien, latin, sera, d’après Jean Fuzier l’une des sources d’inspiration pour le personnage d’Hamlet.      

Jean Fuzier